Pour éviter le Krach Ultime de Pierre Larrouturou, Nova éditions, 2011, 250 p.
Après Crise la solution interdite (précédemment lu), sorti en 2009, Pierre Larrouturou rempile en 2011, la crise étant toujours bien présente et les choses n'ayant que peu évoluées.
On retrouve son style clair et précis, et sa volonté de convaincre, documents et graphiques à l'appui. Entre temps Larrouturou continue de diffuser ses idées par tous les médias possibles, notamment le Kairos (site du groupe de réflexion qui se charge d'organiser des débats sur la crise). L'analyse de la crise est identique à son premier livre et les solutions, pour une grande partie, également (au moins, il y a de la cohérence ^^). On y trouve cependant plus de détails sur les conséquences négatives possibles de la crise, ainsi que sur les solutions proposées.
Première partie : La crise est grave et les scénarios d'évolution sont inquiétants. (Chap. 1 à 3)
Le chômage se développe de manière inquiétante. Pour autant, la
croissance n'est pas une solution crédible à ce problème : d'une part
du fait que nous vivons dans un monde fini où les ressources ne sont pas
inépuisables et d'autre part car les gains de productivité très
importants réalisés ne permettent plus d'indexer l'emploi à la
production. ("on peut produire plus avec moins de personne").
Larrouturou présente 3 scénarios :
Larrouturou présente 3 scénarios :
1re scénario "sortie de crise à la japonaise" (en crise depuis 1992) : croissance quasi nulle, avec des périodes de mini-reprises suivies de rechutes. C'est le scénario le plus optimiste.
2e scénario " the big one" : le krach des finances publiques des États-Unis lié à leur niveau d'endettement et à la fuite en avant. Le déficit annuel représente environ 44% du budget prévisionnel de 2011 et environ 8.8% du PIB. La dette publique continue donc allègrement de se creuser. Face à ce problème, les USA ont voté une loi en aout 2011 pour pouvoir
.... dépasser le seuil maximum de cette dette, précédemment fixé à 14 294 milliards de $... quelle gestion du problème ! La dette publique a atteint 14 980 milliards de dollars en septembre 2011 (plus de 100% du PIB). Pour financer notamment les déficits courants du gouvernement, des bons du trésor sont émis. Mais les bons du Trésor émis au-delà de 5 ans ne trouvent plus preneurs,
seule la Réserve fédérale les achète, avec de l'argent qu'elle
créée pour l'occasion...
"Entre 1913, date de sa création et 2007, la Réserve fédérale avait créé 600 milliards de dollars. On en est aujourd'hui à 2700, notait Le Figaro du 7 février 2011. En quatre ans, la Réserve fédérale a créé quatre fois plus de dollars qu'en quatre-vingts ans d'existence"
Cet évènement, de l'ordre de l'impensable pour la plupart des gens, aurait des conséquences absolument désastreuses sur l'ensemble de l'économie mondiale.
3eme scénario " la guerre" : On parle souvent de la Chine comme une "menace pour nos emplois", mais a-t-on conscience de la fragilité, de l'instabilité de ce pays-continent ? Le budget militaire de la Chine a plus que doublé en huit ans. Le chômage y atteint 22% de la population active fin 2010. Et une bulle immobilière de grande ampleur se prépare à éclater, ce qui pourrait, si cela arrive, dégénérer en crise sociale et politique. De plus, la Chine ne cache pas son ressentiment face au Japon et est très sensible sur Taïwan, sans parler du Tibet bien entendu. Bref, dans la mesure où les crises sont un terreau fertile pour les conflits, l'hypothèse d'un dérapage de la Chine n'est pas à exclure.
Deuxième partie : Changer le diagnostic de la crise. (Chap. 4)
La crise n'est pas un accident de parcours, mais un mécanisme logique. Ce n'est pas non plus une crise simplement financière ou économique à résoudre à grand coups de plans de rigueur.
Ce mécanisme est alimenté par le chômage de masse. Ce dernier a permis à la part des salaires dans la Valeur ajoutée de diminuer fortement, du fait du déséquilibre dans les négociations. (La part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises est passée de 67% à la fin des années 1970 à 57% au milieu des années 2000 pour les pays de l'OCDE). La part consacrée à la recherche et au développement n'a pas évoluée de manière symétrique. La richesse produite a donc été de plus en plus été orientée vers la "simple rémunération du capital". Comme l'économie risque cependant de s'effondrer sans consommation, l'endettement des ménages (notamment aux États-Unis) a été favorisé. Cette situation a donc nourri la dette privée et publique.
Troisième partie : Récapitulatif de solutions à mettre en place. (Chap.5 à 9)
Ce mécanisme est alimenté par le chômage de masse. Ce dernier a permis à la part des salaires dans la Valeur ajoutée de diminuer fortement, du fait du déséquilibre dans les négociations. (La part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises est passée de 67% à la fin des années 1970 à 57% au milieu des années 2000 pour les pays de l'OCDE). La part consacrée à la recherche et au développement n'a pas évoluée de manière symétrique. La richesse produite a donc été de plus en plus été orientée vers la "simple rémunération du capital". Comme l'économie risque cependant de s'effondrer sans consommation, l'endettement des ménages (notamment aux États-Unis) a été favorisé. Cette situation a donc nourri la dette privée et publique.
Troisième partie : Récapitulatif de solutions à mettre en place. (Chap.5 à 9)
Plus de détails sur la note Crise la solution interdite
- Se protéger des marchés financiers, avant qu'ils n'entrent dans une nouvelle crise.
- Stopper l'hémorragie, le problème du chômage.
- Lutter contre les délocalisations, réguler la mondialisation.
- Créer de nouveaux emplois
- Négocier un autre partage du travail et des revenus
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