jeudi 29 mars 2012

"Les années douces" d'Hiromi Kawakami



"Les années douces" d'Hiromi Kawakami, Picquier poche, 2005, 284 p.

Tsukiko fait un étrange constat en rencontrant un ancien camarade de classe, tout le monde gagne en maturité au fil des années, sauf elle, qui, le temps passant, devient de son propre aveu, de plus en plus puérile. 
Peut-être est-ce la raison qui la pousse à tant apprécier la compagnie du Maitre, un de ses anciens enseignants, qu'elle croise et recroise dans le "bistrot" où elle va régulièrement prendre un verre après le travail. (on trouve au Japon des établissements, mi-café mi-troquet, où les gens se rendent après le travail pour boire et accompagner le tout de délicieux snacks salés selon la saison)

Voilà un livre particulier. 
D'un point de vue scénaristique, rien de bien intéressant, on a presque là un "schéma type d'histoire japonaise" brut. Les personnages ne sont pas non plus très creusés et ce n'est pas leur réflexion ou leur caractère qui arrête le lecteur.
C'est l'évocation de minuscules moments, petits plaisirs et petites peines qui crée une ambiance presque vaporeuse dans laquelle il est bien agréable de se retrouver. Il est vrai que les multiples descriptions donnent soif et faim ! On a envie d'y être, et quelque part on y est ! Tsukiko n'est pas définie par des détails sur sa vie ou autre, mais par sa façon de déambuler, ressentir...Tout est une question de point de vue, et celui de Tsukiko est vraiment à part, un peu enfantin, un peu onirique...
Cette atmosphère fait largement passer le reste, qui autrement m'aurait lassé par son relent de film sentimental sans suspens.

à conseiller à des lecteurs qui aiment prendre le temps, savourer des scènes, rêvasser... plutôt qu'à des accros de scénario !

lundi 19 mars 2012

"Moi vivant, vous n'aurez jamais de pause" de Leslie Plée


Moi vivant, vous n'aurez jamais de pause ou comment j'ai cru devenir libraire,
de Leslie Plée, Jean-Claude Gawsewitch, 2009, 91 p. 

Leslie ne peut croire en son bonheur le jour où elle obtient un CDI (étoile, étoile!) dans une grande enseigne de vente de produits culturels (plus ou moins anonyme... ^^ ).
Youhou ! Elle va être libraire ! Du moins c'est ce qu'elle croit pendant quelques temps... pour vivre ensuite des moments uniques de désillusion et de solitude, saupoudrés de découverte des méthodes managériales "grande surface" et de techniques de vente d'une grande finesse. (Fluo = beau ^^ ). Sans compter les clients, bien sûr ! 
Petit à petit, elle va dessiner ses aventures et les partager sur son blog (anciennement "Moi vivant, vous n'aurez jamais de pause" ), qui sera ensuite édité.

Le style graphique est particulier, très simple et efficace, il colle bien à la narration et j'ai bien aimé les couleurs. Le ton est très sympa, même s'il s'agit d'une autobiographie sur une expérience somme toute douloureuse, il n'y a pas d’auto-apitoiement ou quoi que ce soit dans le même style, cela fait plutôt penser à une enquête sociologique en immersion ^^ , du genre "ça, c'est vraiment incroyable, je vais en parler". J'aime beaucoup l'humour et le style présents dans ce livre, qui n'est pas réservé aux personnes envisageant un avenir dans cet univers !
Même s'il est vrai que les situations vécues sont très évocatrices pour les libraires et autres employés "culturels"... : l'étiquetage et le dés-étiquetage, la découverte de livres traitant de sujets improbables "créer avec des graines nos animaux familiers", la gestion des retours monstrueux, le conseil client quasi inexistant ou bien très décevant ("vous me conseillez le pendule en buis?")... etc. ^^

Et sinon, je vous conseille aussi de suivre son blog qui donc, du fait de sa démission, ne parle plus de ce sujet mais reste très drôle !!

vendredi 13 janvier 2012

"Habibi" de Graig Thompson


Habibi de Graig Thompson, Casterman écritures, 2011, 670 p.

Présentation de l'éditeur : 
"Ancré dans un paysage épique de déserts, harems et bâtiments industriels, Habibi raconte l'histoire de Dodola et Zam, deux enfants liés par le hasard, puis par un amour grandissant. Réfugiés dans l'improbable épave d'un bateau échoué en plein désert, ils essaient de survivre dans un monde violent et corrompu. Seule la sagesse des récits narrés par la jeune femme, issus des Livres sacrés et des traditions orientales, pourra les protéger de l'avidité des hommes. A la fois contemporain et intemporel, Habibi est une histoire d'amour aux résonances multiples, une parabole sensible et lucide sur le monde moderne et la relation à l'autre. Avec Habibi, Craig Thompson signe un travail graphique d'une impressionnante sophistication, marqué du sceau du merveilleux."

Mon avis
Ayant découvert Graig Thompson avec Blankets - Manteau de neige, roman graphique magistral d'inspiration autobiographique, j'attendais depuis avec impatience son prochain "vrai" ouvrage (Une sorte de carnet de voyage sympathique est paru entre temps : Un américain en balade). Quand j'ai lu Habibi, je n'ai pas été déçue de mon attente.

On retrouve le style graphique magnifique de Graig Thompson : fluide, simple et pourtant d'une richesse incroyable. Les mises en pages sont originales, dynamiques. De nombreuses pages présentent des calligraphies extrêmement soignées. 

La narration est également très réussie, alternant des passages du passé des personnages et des histoires issues de la Bible et du Coran, qui permettent d'ailleurs de prendre conscience de l'incroyable similitude de valeurs de ces deux religions (si on reste à l'Ancien testament, of course).
 Le cadre place l'action dans un temps et un Orient imaginaire, mais pourtant si proche : c'est une allégorie de notre monde, menacé de se dissoudre dans la pollution.
Les deux personnages vivent donc dans un monde violent, où survivre est un défi.

Présenter Habibi comme une histoire d'amour ne doit pas amener à penser que le livre est léger et plaisant, car dans l'essentiel du roman les deux personnages se retrouvent dans des situations assez dramatiques, séparés et souffrants.

Quand on commence Habibi, il vaut mieux avoir un bon week-end devant soi, ce n'est pas le genre de livre dont on interrompt facilement la lecture.C'est vraiment un chef d’œuvre, dont la lecture est terrible et pleine d'émotion.
 

jeudi 5 janvier 2012

"Pour éviter le Krach Ultime" de Pierre Larrouturou

 Pour éviter le Krach Ultime de Pierre Larrouturou, Nova éditions, 2011, 250 p.

Après Crise la solution interdite (précédemment lu), sorti en 2009, Pierre Larrouturou rempile en 2011, la crise étant toujours bien présente et les choses n'ayant que peu évoluées.

On retrouve son style clair et précis, et sa volonté de convaincre, documents et graphiques à l'appui. Entre temps Larrouturou continue de diffuser ses idées par tous les médias possibles, notamment le Kairos (site du groupe de réflexion qui se charge d'organiser des débats sur la crise). L'analyse de la crise est identique à son premier livre et les solutions, pour une grande partie, également (au moins, il y a de la cohérence ^^). On y trouve cependant plus de détails sur les conséquences négatives possibles de la crise, ainsi que sur les solutions proposées.

Première partie : La crise est grave et les scénarios d'évolution sont inquiétants. (Chap. 1 à 3)

Le chômage se développe de manière inquiétante. Pour autant, la croissance n'est pas une solution crédible à ce problème : d'une part du fait que nous vivons dans un monde fini où les ressources ne sont pas inépuisables et d'autre part car les gains de productivité très importants réalisés ne permettent plus d'indexer l'emploi à la production. ("on peut produire plus avec moins de personne").

Larrouturou présente 3 scénarios : 
1re scénario "sortie de crise à la japonaise" (en crise depuis 1992) : croissance quasi nulle, avec des périodes de mini-reprises suivies de rechutes. C'est le scénario  le plus optimiste.

2e scénario " the big one" : le krach des finances publiques des États-Unis lié à leur niveau d'endettement et à la fuite en avant. Le déficit annuel représente environ 44% du budget prévisionnel de 2011 et environ 8.8% du PIB. La dette publique continue donc allègrement de se creuser. Face à ce problème, les USA ont voté une loi en aout 2011 pour pouvoir .... dépasser le seuil maximum de cette dette, précédemment fixé à 14 294 milliards de $... quelle gestion du problème ! La dette publique a atteint 14 980 milliards de dollars en septembre 2011 (plus de 100% du PIB). Pour financer notamment les déficits courants du gouvernement, des bons du trésor sont émis. Mais les bons du Trésor émis au-delà de 5 ans ne trouvent plus preneurs, seule la Réserve fédérale les achète, avec de l'argent qu'elle créée pour l'occasion...
"Entre 1913, date de sa création et 2007, la Réserve fédérale avait créé 600 milliards de dollars. On en est aujourd'hui à 2700, notait Le Figaro du 7 février 2011. En quatre ans, la Réserve fédérale a créé quatre fois plus de dollars qu'en quatre-vingts ans d'existence"
Cet évènement, de l'ordre de l'impensable pour la plupart des gens, aurait des conséquences absolument désastreuses sur l'ensemble de l'économie mondiale.

3eme scénario " la guerre" : On parle souvent de la Chine comme une "menace pour nos emplois", mais a-t-on conscience de la fragilité, de l'instabilité de ce pays-continent ? Le budget militaire de la Chine a plus que doublé en huit ans. Le chômage y atteint 22% de la population active fin 2010. Et une bulle immobilière de grande ampleur se prépare à éclater, ce qui pourrait, si cela arrive, dégénérer en crise sociale et politique. De plus, la Chine ne cache pas son ressentiment face au Japon et est très sensible sur Taïwan, sans parler du Tibet bien entendu. Bref, dans la mesure où les crises sont un terreau fertile pour les conflits, l'hypothèse d'un dérapage de la Chine n'est pas à exclure.

Deuxième partie : Changer le diagnostic de la crise. (Chap. 4)

La crise n'est pas un accident de parcours, mais un mécanisme logique. Ce n'est pas non plus une crise simplement financière ou économique à résoudre à grand coups de plans de rigueur.
Ce mécanisme est alimenté par le chômage de masse. Ce dernier a permis à la part des salaires dans la Valeur ajoutée de diminuer fortement, du fait du déséquilibre dans les négociations. (La part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises est passée de 67% à la fin des années 1970 à 57% au milieu des années 2000 pour les pays de l'OCDE). La part consacrée à la recherche et au développement n'a pas évoluée de manière symétrique. La richesse produite a donc été de plus en plus été orientée vers la "simple rémunération du capital". Comme l'économie risque cependant de s'effondrer sans consommation, l'endettement des ménages (notamment aux États-Unis) a été favorisé. Cette situation a donc nourri la dette privée et publique.

Troisième partie : Récapitulatif de solutions à mettre en place. (Chap.5 à 9) 
Plus de détails sur la note Crise la solution interdite

  • Se protéger des marchés financiers, avant qu'ils n'entrent dans une nouvelle crise.
En votant en nouveau "Glass-Steagall Act" (loi votée en 1933 aux USA séparant les banques de dépôts et les banques d'affaires), en changeant la fiscalité au niveau national et européen (en revenant sur l'ensemble des "cadeaux fiscaux" cf. un rapport parlementaire de juillet 2010 qui montre que si les baisses d'impôts votées depuis 10 ans étaient annulées, cela correspondrait à 100 milliards d'€ pour le budget de l'Etat, chaque année, et en instaurant une taxe Tobin au niveau européen), en boycottant les banques et entreprises qui travaillent avec les paradis fiscaux. (Le manque à gagner pour l’État est estimé à 20 à 30 milliards d'€ par an. Ce qui est réalisable, le conseil régional d'île de France le fait par exemple)
  • Stopper l'hémorragie, le problème du chômage. 
 Limiter les licenciements en permettant la baisse temporaire des temps de travail, pour s'adapter aux baisses de chiffre d'affaire. Sécuriser les chômeurs sur des durées plus longues que quelques mois (en France seulement 45% des chômeurs touchent une indemnité de pôle emploi), mieux les suivre et proposer de meilleures formations.
  • Lutter contre les délocalisations, réguler la mondialisation.
Jusqu'au milieu des années 2008, la production industrielle en France continuait d'augmenter chaque année. La France est encore compétitive (en 2008, la France était un des rares pays où la balance commerciale hors-Europe était excédentaire). La "mondialisation n'est pas coupable", pour autant elle doit être encadrée. La Chine s'est engagée à respecter un grand nombre de conventions sociales afin de faire partie de l'OMC (en 1997) et depuis, elle ne tient pas ses engagements. Une taxation pourrait être mise en place de manière progressive si des progrès en ce sens ne sont pas réalisés, afin de créer un fonds destiné à des actions liées à la protection sociale et de l'environnement.
  • Créer de nouveaux emplois
Dans le logement (la crise du logement n'est pas finie et les besoins ne sont pas pourvus), dans l'économie d'énergie (isolation, ...) dans le développement d'énergies renouvelables, mais aussi dans l'agriculture durable, le recyclage, les services aux personnes, le soutien aux PME...
  • Négocier un autre partage du travail et des revenus
Ce sont les gains de productivité et non les délocalisations qui détruisent des emplois. Plutôt que de chercher à aller contre cela, ces gains doivent s'accompagner d'une baisse du temps de travail (véritable, car les 35h n'ont en réalité pas été effectives de manière générale : selon l'INSEE la durée moyenne de travail est de 39,4h/sem en France pour un temps plein). Il serait possible de généraliser la semaine de 4 jours sans baisse de salaire pour les salaires de moins de 1500€ nets et cela pour les PME et les grands groupes. En proposant une exonération pour les entreprises qui créent réellement des postes avec cette baisse du temps de travail.  

mercredi 4 janvier 2012

"Les tribulations d'une caissière" d'Anna Sam

Les tribulations d'une caissière d'Anna Sam, Le Livre de Poche, 2009, 185 p.

Présentation de l'éditeur : 
" Elle s’appelle Anna, elle a vingt-huit ans, un diplôme universitaire de littérature et huit ans d’expérience derrière une caisse de supermarché. Un métier peu propice aux échanges, ponctué de gestes automatiques…
Anna aurait pu se sentir devenir un robot si elle n’avait eu l’idée de raconter son travail, jour après jour.
Elle vous a vu passer à la caisse. Vous avez été des clients faciles ou des emmerdeurs, riches ou pauvres, complexés de la consommation ou frimeurs. Vous l’avez confondue avec une plante verte ou vous lui avez dit bonjour, vous avez trépigné à l’ouverture du magasin ou avez été l’habitué nonchalant des fermetures. Anna, vous l’avez draguée, méprisée, insultée.
Il ne se passe rien dans la vie d’une caissière ? Maintenant, prenez votre chariot et suivez Anna jusqu’à sa caisse."

Mon avis : 
Ce court ouvrage est issu d'un célèbre blog d'une authentique hôtesse de caisse (ou plutôt ex-hôtesse de caisse), et est désormais adapté en film (dont la sortie est imminente, au passage). 

Certes tout cela a un petit côté "rêve de Cendrillon qui se réalise", mais pour autant cela ne gâche pas le plaisir de la lecture. Car lire les tribulations d'une caissière est plaisant. Oui, cela paraît une gageure, mais c'est vrai. Anna Sam a un style simple, fluide et un sens de l'humour à quasi toute épreuve. Les notes se succèdent décrivant clients, situation, cadre de travail ... avec efficacité. On s'y croirait. 

Et cela est d'autant plus vrai si on a eu la chance de travailler en grande distribution et/ou en caisse, ce qui fut fugacement mon cas. Dans ce cas de figure cette lecture est plus que vivement recommandée : en infusion trois fois par semaine (si vous y travaillez encore) ou en simple piqûre de rappel de temps en temps (si tout ça est derrière vous), ou encore en application immédiate (si vous postulez et que vous découvrez l'univers merveilleux de la grande distribution). 

Attention, il ne faut pas croire que le public de ce livre se limite aux initié-es.. au contraire ce livre devrait être lu par tout le monde !  (pourquoi ne pas l'incorporer à des programmes d'éducation civique destinés aux adultes?)  Ainsi le client-lecteur cessera peut-être de se comporter comme si la notion de politesse était brusquement devenue un concept absurde, ou encore peut-être arrêtera-t-il de s'acharner sur une "hôtesse de caisse"en croyant parler au responsable du magasin voire de la franchise... ^^


mardi 3 janvier 2012

"Lettres du Père Noël", de J.R.R. Tolkien

Lettres du Père Noël, de J.R.R. Tolkien, Pocket, 2010, 111 p.

Les lettres du Père Noël de Tolkien sont loin d'être ses créations les plus connues.

C'est vrai qu'elles étaient surtout destinées à la sphère privée... J.R.R. Tolkien les écrivait pour ses enfants (John, Michael,Christopher et Priscilla), une ou deux lettres par année. Il serait cependant fort dommage de passer à côté de ces dernières. Ces lettres sont en effet des petites pépites d'humour, richement illustrées (par Tolkien lui-même), racontant avec force détails la vie au Pôle Nord, les dernières bourdes de l'ours polaire (assistant en chef), les différents problèmes liés aux gobelins etc.

L'ours polaire s'invite dans les courriers pour commenter les propos du Père Noël, l'elfe Ilbereth prend parfois la relève ... du coup les lettres sont très vivantes et amusantes. 

Pour les enfants, les fans de Tolkien et les fans du Père Noël !

lundi 7 novembre 2011

" Les trois mousquetaires" d'Alexandre Dumas


" Les trois mousquetaires" d'Alexandre Dumas, Flammarion, 781 p.

On a rarement vu un auteur être si "innocemment" méchant avec ses personnages, tout le monde en prend pour son grade (que l'on soit ou non dans la célèbre compagnie !) :

D'Artagnan est le jeune benêt arrivé de sa province, son ambition et sa susceptibilité le jettent dans tous les combats, sa jeunesse le jetant quand à elle dans tous les bras... il est prompt à s'enflammer et à en découdre...Portos est un roi faible, capricieux et presque pleurnichard, se croyant le plus juste du royaume, et s'amusant à faire la gueguerre au cardinal via les mousquetaires...Passons sur les autres personnages, chacun est croqué avec ses petits ou gros défauts, et seul au final le Cardinal s'en sort sans trop de mal ^^ 

Mais bien sûr tout cela renforce le plaisir de la lecture, c'est grâce à cette tendresse acide envers les personnages principaux que l'on rit. Dumas reste également le maitre du roman d'aventures et l'on passe de pages en pages sans jamais s'ennuyer, toujours avide de la suite.

Laissons la parole à :
 Victor Hugo : "Dumas séduit, fascine, intéresse, amuse, enseigne"

et à  Sainte-Beuve : "Tout le monde connaît la verve prodigieuse de M. Dumas, son entrain facile, son bonheur de mise en scène, son dialogue spirituel et toujours en mouvement, ce récit léger qui court sans cesse et qui sait enlever l'obstacle et l'espace sans jamais faiblir. Il couvre d'immenses toiles sans jamais fatiguer ni son pinceau, ni son lecteur."