samedi 20 février 2010

Le Club des Incorrigibles Optimistes de Jean-Michel Guenassia


Le club des Incorrigibles Optimistes,
Jean-Michel Guenassia,Ed. Albin Michel, 2009, 759 p


Présentation de l'éditeur :

"Michel Marini avait douze ans en 1959. C'était l'époque du rock'n'roll et de la guerre d'Algérie. Lui, il était photographe amateur, lecteur compulsif et joueur de baby-foot au Balto de Denfert-Rochereau. Dans l'arrière-salle du bistrot, il a rencontré Igor, Léonid, Sacha, Imré et les autres. Ces hommes avaient passé le Rideau de Fer pour sauver leur peau. Ils avaient abandonné leurs amours, leur famille, trahi leurs idéaux et tout ce qu'ils étaient. Ils s'étaient retrouvés à Paris dans ce club d'échecs d'arrière-salle que fréquentaient aussi Kessel et Sartre. Et ils étaient liés par un terrible secret que Michel finirait par découvrir. Cette rencontre bouleversa définitivement la vie du jeune garçon. Parce qu'ils étaient tous d'incorrigibles optimistes. Portrait de génération, reconstitution minutieuse d'une époque, chronique douce-amère d'une adolescence : Jean-Michel Guenassia réussit un premier roman étonnant tant par l'ampleur du projet que par l'authenticité qui souffle sur ces pages. "

Commentaire :


Après 80p, l'envie fut grande de refermer ce livre...mais comme plusieurs personnes m'en avaient dit du bien, je me suis sentie obligée d'en lire au moins la moitié avant de renoncer (et j'ai quand même réussi à le finir).

Pourquoi ?
Parce que le style est très ennuyeux ( pour ne pas chercher un autre adjectif). C'est clairement le point ( le plus) faible du roman. L'amour de l'auteur pour les successions interminables de verbes au passé composé, énumérant des actions, y est peut-être pour quelque chose...

La première moitié de ce roman nous présente avec application des personnages, notamment Michel Marini, personnage principal sensé servir de fil conducteur dans ces 700 p et sensé présenter habilement la multitude des réfugiés politiques des pays de l'Est, concentrés dans un improbable club d'échecs.
Michel Marini, donc, est un "adolescent rebelle", ou plutôt il est la caricature d'un adolescent rebelle, comme son amie Cécile. Tous les deux " éclatent de rire" à toutes occasions ( parfois trois fois par pages), ils emmerdent les voisins, se disputent tout le temps...

On a l'impression que Michel est l'image rêvée que l'auteur aurait aimé être à cet âge:
oui il aurait séché les cours, et il aurait lu tout le temps d'abord, et même pendant les cours et même en marchant, c'est trop un rebelle, il se construit tout seul tu vois. ah oui et pis c'est un cador au baby-foot, il aime la musique rock et pis il fait des photos.
Oui mais bon ça sonne faux, comme les engueulades avec sa maman, comme la complicité avec son papa, comme les chatouilles avec Cécile...

Cécile ne supporte pas les conseils, elle fume et porte des vêtements trop grands pour elle, elle boit du café au lait à tous les paragraphes...c'est une petite chose fragile, elle tente de se suicider elle adore la fontaine Médicis du Luxembourg et elle fascine notre personnage principal. soit.

La construction du roman est assez classique : en gros un chapitre sur la vie de Michel et un autre sur un morceau de la vie d'un des réfugiés et on recommence.

Les histoires des réfugiés joueurs d'échecs ne sauvent pas le roman. Elles sont souvent banales, parfois amusantes, parfois ridicules ( L'aviateur passant à l'ouest pour vivre une histoire d'amour torride avec une steward ( rousse je crois bien)... semble sorti d'un roman harlequin) . Une sort cependant du lot, celle de Sacha photographe, ex-retoucheur d'images pour le parti communiste. C'est un des rares passages où l'on ressent quelque chose, comme une petite empathie pour ce personnage, comme une lueur d'intérêt pour son histoire.




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